Aiguière du Daghestan, laiton ciselé, Caucase, seconde moitié du XIXème siècle
Importante aiguière ou " Ibriq " et son bassin, originaire du Daghestan, Caucase, en laiton ciselé d'une hauteur totale de 75 cm ( 2'5" ).
Gravé toutes faces, ce magnifique objet en très bon état a la particularité de présenter deux vides à l'intérieur de son corps. Ces deux vides sont fermés de pares et d'autres de décors percés laissant passer la lumière à travers l'aiguière.
De nombreux cartouches calligraphiés en style Diwani alternent avec des médaillons décorés.
Un grand nombre de frises accompagnent l'ensemble.
Le bassin reprend les mêmes décors tout en nous présentant sa grille centrale percée, de façon à laisser passer l'eau après le lavage des mains.
Ibrīq, ou aussi Ibrik (إبريق arabe, désigne souvent une cruche ou une aiguière avec une poignée.
Au cours des ablutions rituelles avant la prière, l'eau prélevée de l'ibrīq est versée sur les mains et coule dans un bol réceptacle appelé bassin prévu à cet effet.
Dans les familles trés aisées , il n'était pas rare de trouver de l'eau de Cologne dans l'ibriq, une façon de se laver les mains et de se purifier avant la prière et avant les repas.
Alors que les cruches à eau simples étaient souvent faites d'argile, les aiguières ou Ibrik dans les cours orientales étaient souvent en cuivre jaune ou rouge très élégamment décorées, ciselées de différents décors et calligraphies.
La calligraphie est d'ailleurs très développée dans les arts d'Islam, et prend même parfois une valeur symbolique.
Dimensions : Hauteur : 70 cm ( 2'5" ) cm Diamètre bassin : 38 cm ( 1'3" ) poids : 3996 grs (4 kgs )
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Art de la calligraphie :
# Le Nastaliq : ce style se répand sur les territoires anciennement perses et sassanides. C’est Mir Ali Tabrizi qui est à l’origine de ce style, vers 1370. À partir du 15e siècle, son élégance, sa beauté qui prend la forme d’une composition suspendue le conduisent à s’imposer partout en Perse, Golfe Persique, Chine, Afghanistan. Son apogée se situe entre le 17e et le début du 20e siècle.
# Le Diwani : d’origine ottomane où il a connu son summum ( le mot diwani veut dire chancellerie) ce style de calligraphie élégant, très serré se définit par l’élongation des caractères et son allure ornementale majestueuse.
# Le Naskhi : les origines de ce style remontent au 8e siècle. Le calligraphe Ibn Muqla l’a retravaillé au 10e siècle en une forme plus rythmée. Ibn al Bawab fera aussi un travail remarquable pour le rendre plus élégant. La simplicité et la lisibilité de ce style font qu’il y a encore aujourd’hui plus de corans copiés en Naskhi que dans toutes les autres écritures arabes réunies.
# Le Riqa : c’est un dérivé du Naskhi et du Thuluth, mais les lettres sont bien plus petites et dotées de courbes plus arrondies. Le centre des boucles des lettres est toujours rempli, les lignes horizontales sont très courtes et les ligatures agencées avec densité, les finales étant souvent rattachées aux initiales. C’est de nos jours l’écriture manuscrite la plus employée dans le monde arabe.
# Le Maghribi : surtout utilisé dans les pays du Maghreb, en Espagne islamique, il se caractérise par l’utilisation d’un calame à pointe.