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Tapis Tekké, début XXème, 124 x 187 cm, laine sur laine

Tapis Tekké, début XXème, 124 x 187 cm, laine sur laine

860,00€Prix

"Tapis Tekké, début XXème, 124 x 187 cm, laine sur laine nouée main par une tribu Turkmène"

Tapis tekké ancien noué par une tribu Turkmène d' Asie centrale en laine sur laine nouée main.
Pièce du début du XXème siècle de belle taille, 124 cm de large par 187 cm de long.

Les Tekkè, une tribu Turkmène, célèbre pour ses chevaux (Ahal-Teke) et pour ses tapis. ( lire texte à la fin)

En superbe état, noué dans une laine douce de grande qualité et décoré de motifs tribaux.
Les couleurs,  encre bleue, lie de vin et curry ornent les médaillons appelés "gül "
( généralement un octogone, un carré ou un losange un peu modifié) posé sur un champ ivoire.
Motif répété avec constance sur le champ soit dix rangées de trois médaillons,
et une large bordure décorée du motif de flèches stylisées, soulignée de deux galons à décor de feuilles de chêne stylisées.
Ces motifs apportent à ces tapis une grande élégance et un caractère presque héraldique.
Se faisant, Les bordures sont généralement de la même couleur que le champ, cela fait partie du mode de vie nomade consistant à s’écarter de toutes les formes ostentatoires.

Le motif que l'on retrouve entre chaque gul s'appelle " kurbaghé-gul", composé de quatre paires de cornes de béliers.
On trouve sur certain modèle le long des bordures des losanges en dents de scie appelé " ener-dychi ".
L'entrée du tapis, franges et finition kilim possède trois "güls" , trois pour la sortie.
# La tribu possédait son "gul" probablement comme un blason de raliement.

. La laine douce et brillante est d'un nouage très serré et très fin ( jusqu'aux années 50), le velours est affleurant et ce tapis a une belle patine due à son âge et à de légères décolorations dans l'ensemble qui lui confèrent un style inimitable, appelées "abrash".

Les tapis artisanaux Turkmènes sont de très bonnes factures, les véritables tekké  sont noués  dans les régions de Bakharden, Kizil Arvat et Gueuk tépé.

Dans d’autres régions, les tapis nomades sont souvent noués de manière lâche et ont de longs poils, contrairement aux tapis afghans ou turkmènes qui présentent des nœuds denses et serrés avec le nœud persan, des traits de velours et des poils de chèvre ou de laine de mouton, souple et brillant.
Mais l'utilisation de poils de chèvre et de chameaux est plus courante pour la chaîne et la trame.

Ces tapis ont une aura masculine et ont toujours été appréciés depuis le XIXème siècle .
On les trouve souvent en décoration des bureaux d'hommes d’affaires.

Ces tapis majestueux sont certainement les meilleurs en Asie centrale et sont l'œuvre des tribus Turkmènes.
Le même esprit de nouage et de motif se retrouve dans les tapis voisins du Turkménistan mais aussi en Afghanistan.
Ces tapis restent avec les Caucases les plus durs à différencier, tellement les motifs sont nombreux et propres aux clans de toute l'Asie centrale.

Ce tapis est en très bon état , tout en présentant une belle patine et une légère usure dues à son bel âge.
Dimensions: Largeur: 124 cm ( 49" ) x Longueur: 187 cm ( 74" )
ENVOI GRATUIT POUR LA FRANCE.0€ / EUROPE 25€ / WORLD 50€

Pour toutes demandes d'informations, n' hésitez pas à me joindre au 06 13 36 09 30
ou sur winsteinprovence@gmail.com
Les deux dernières photos présentent 2 tekkés que vous trouverez sur notre galerie Proantic.
Vous trouverez sur notre site une palette importante de tapis persans, anatoliens et caucasiens.
www.winsteinprovence.com
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( textes, crédit photos, winstein, tous droits réservés )

Les Tekkés, ou Tékés (littéralement « les bouquetins de la montagne »), forment une des tribus historiques les plus importantes des Turkmènes (ou Turcomans).
Ils nomadisaient au sud et au centre de l'actuelle Turkménie, ainsi que dans une frange de l'Iran.
Leur berceau se trouvait de la péninsule de Manguistaou jusqu'au piémont du Kopet-Dag, et dans les oasis de Merv, de Serakhs et d'Akhal-Téké, où les avait installés entre 1714-1719 leur chef Keïmir Kor.
Ils se sont convertis à l'islam sunnite au XIe siècle.

Une grande partie des Tekkés poursuivait le nomadisme traditionnel de leurs ancêtres en élevant du bétail, mais une autre partie s'était sédentarisée dans l'agriculture dans les vallées et s'était assimilée aux persanophones.
C'est pourquoi ils étaient divisés en Tcharvas (éleveurs nomades) et en Tchmorys (agriculteurs sédentaires).
Il arrivait aussi fréquemment qu'une partie au sein d'un même clan se partageait entre le travail de la terre et entre l'élevage.
En général, ils partaient de leur aoul à la fin du printemps et nomadisaient dans les steppes jusqu'au début de l'automne, retournant alors à leur oasis qui de nouveau se recouvrait d'herbe avec les premières pluies.
Le produit de leurs travaux était vendu aux marchés de l'automne.
Dans l'historiographie russe d'avant la révolution, les nomades éleveurs étaient souvent appelés "Akhal-Tékés" (au nombre de 200 000 à la fin du XIXe siècle) et les Tékkés sédentaires, "Tékés de Merv" (au nombre de 240 000 à la fin du XIXe siècle).
 

##      Les Tekkés ne firent construire ni mosquée ni minaret, priant en plein air.
Ils ne connaissaient pas d'aristocratie, comme dans d'autres tribus, et choisissaient leur chef d'aoul, parmi les plus sages.
Leurs femmes sortaient le visage découvert et jouissaient, à l'inverse d'autres peuples musulmans, des mêmes droits matrimoniaux et héréditaires que leurs maris.
Les Tekkés pratiquaient l'esclavage ; leurs esclaves étant souvent des prisonniers d'autres tribus turkmènes ou iraniennes qu'ils capturaient pendant leurs razzias.
Les Tekkés vendaient leurs tissages et leurs tapis, ainsi que les armes blanches (couteaux, coutelas, sabres, kindjals, etc.) de leur fabrication aux marchés de Merv et de Khiva principalement.

Les Tekkés comme peuple particulier ont aujourd'hui disparu et se sont assimilés aux autres Turkmènes, ou bien en partie aux Iraniens.

Quantité
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